Vous vous demandez comment faire pour devenir chauffeur VTC indépendant ? Dans cet article, vous trouverez toutes les informations pour ne pas faire d'erreurs au début de votre projet : principales étapes obligatoires, formations à valider, rémunération, démarches administratives...etc. Attachez vos ceintures, c’est parti !
Le tout premier conseil pour devenir VTC (Véhicules de Tourisme avec Chauffeur) est de bien préparer sa création d'entreprise. En effet, devenir VTC, c'est avant tout devenir entrepreneur. Alors avant de vous lancer, vous devez savoir avec précision pourquoi vous souhaitez devenir entrepreneur : défi personnel, recherche d'autonomie, envie de liberté, quête de sens…etc. font partie des raisons qui peuvent vous pousser à vous lancer.
Aussi, vous devez vous assurer de la viabilité financière de votre projet. Pour cela, vous devez prendre le temps de rédiger ce que l'on appelle un Business Plan, c'est-à-dire un document synthétique qui permet de présenter de manière simple et efficace les tenants et aboutissants de votre projet d'entreprise. Pour vous aider dans cet exercice délicat, vous trouverez dans cet article de nombreuses pistes de réflexion, ainsi qu'un modèle de Business Plan spécifique pour les VTC.
Le marché des VTC en France est en constante évolution, avec une adoption croissante de ce type de services, et une innovation technologique continue. Mais pour réussir dans ce secteur (parfois assez concurrentiel en fonction de votre région d'implantation), vous devez bien vous préparer, notamment en travaillant sérieusement votre Business Plan, comme nous venons de le voir à l'instant, mais également en préparant minutieusement, votre Etude de Marché, ainsi que votre Prévisionnel Financier, car s'il est possible de bien réussir dans ce secteur et de très bien gagner sa vie en tant que VTC, il existe aussi une réglementation plus stricte, et une adaptation nécessaire à la suite de la pandémie de COVID-19.
Ceci étant poser, rappelons que le marché des VTC en France a connu une croissance significative au cours des dernières années. Voici quelques tendances clés.
- Adoption accrue : Les VTC sont devenus de plus en plus populaires en France, avec un nombre croissant de personnes choisissant de réserver des VTC plutôt que de prendre un taxi traditionnel. Cette tendance est due à la commodité, la rapidité et la qualité de service offertes par les VTC.
- Innovation technologique : Les entreprises de VTC en France ont adopté des technologies innovantes pour améliorer l'expérience des passagers. Par exemple, certaines applications de VTC proposent des options de paiement sans contact, de la musique en streaming ou encore des options de personnalisation de l'ambiance dans le véhicule.
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Voir le modèle En savoir plus- Réglementation stricte : La réglementation des VTC en France est devenue de plus en plus stricte, avec des exigences plus élevées en termes de sécurité, de qualité de service et de formation des chauffeurs. Cela peut être considéré comme une réponse aux inquiétudes liées à la sécurité des passagers et à l'exploitation des chauffeurs.
- Impact de la pandémie : Le marché des VTC en France a été affecté par la pandémie de COVID-19, avec une baisse significative de la demande de transport. Les entreprises de VTC ont dû s'adapter en introduisant des mesures de sécurité supplémentaires pour les passagers et les chauffeurs.
Sources : Google Trends
Requête analysée : « VTC »
Mise à jour : 01/04
| Rémunération | |||||
| Temps libre | |||||
| Compétences | |||||
| Investissements |
Sources : Etude de marché réalisée par l’équipe DVV
Mise à jour : 22/04
Pour compléter cette analyse, voici par ailleurs quelques chiffres clés sur le marché des VTC en France :
- 31 000 chauffeurs VTC en France en activité l'an dernier (source : Ministère de la Transition écologique et solidaire).
- 2,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour les entreprises de VTC l'an dernier (source : Institut Montaigne).
- 3% de part de marché pour les VTC dans les déplacements motorisés en France l'an dernier (source : Institut Montaigne).
- 44% d'augmentation du nombre de chauffeurs VTC en France entre l'an dernier et l'année précédente (source : Ministère de la Transition écologique et solidaire).
La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) obligera les flottes de taxis et VTC à se convertir à l’électrique (et à l’hydrogène), via un quota évoluant jusqu’à 35% d'ici 2029.
87% des chauffeurs VTC exercent leur activité à titre individuel.
Les prestations proposées par les chauffeurs VTC (Uber, Chauffeur privé…) pour se rendre sur le lieu de travail séduisent près de 2 Français sur 10 (19%), et 43% des Franciliens.
Source: Données recueillies par DVV
Mise à jour:
- 78% des courses VTC sont effectuées à Paris et en Île-de-France l'an dernier (source : Le Monde).
- 85% des chauffeurs VTC sont des hommes en France (source : Ministère de la Transition écologique et solidaire).
- 25 à 45 ans : âge moyen des chauffeurs VTC en France (source : Les Échos).
- 80% des courses VTC sont effectuées par des chauffeurs travaillant pour des plateformes telles qu'Uber, Kapten ou Bolt (source : Le Monde).
- 44% des courses VTC sont effectuées pour des motifs professionnels en France (source : Le Monde).
- 57% des Français ont déjà utilisé un service de VTC l'an dernier, soit une augmentation de 20 points par rapport à l'année précédente (source : Statista).
En France, pour exercer l'activité de VTC (Véhicule de Tourisme avec Chauffeur), il est nécessaire de disposer d'une carte professionnelle délivrée par la Préfecture. Pour obtenir cette carte, il est obligatoire de suivre une formation spécifique et de justifier de certains diplômes ou certifications. Voici un aperçu des formations et diplômes nécessaires pour devenir chauffeur de VTC :
- Formation VTC : Pour obtenir la carte professionnelle de chauffeur de VTC, il est obligatoire de suivre une formation spécifique, d'une durée minimale de 250 heures. Cette formation comprend des modules théoriques et pratiques sur les réglementations en vigueur, la sécurité routière, la conduite économique et écologique, la gestion de l'activité de VTC, etc. Cette formation est dispensée par des centres agréés et peut être suivie en présentiel ou à distance.
- Permis de conduire B : Pour exercer l'activité de VTC, il est obligatoire de disposer d'un permis de conduire B en cours de validité. Le permis doit avoir été obtenu depuis au moins trois ans.
- Certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi : Les personnes qui ont obtenu ce certificat sont dispensées de suivre la formation VTC. Ce certificat peut être obtenu par les personnes ayant exercé l'activité de taxi pendant au moins un an.
- Diplômes équivalents : Certaines diplômes ou certifications sont reconnus comme équivalents à la formation VTC. Il s'agit notamment du diplôme national du CAP de conducteur de taxi, du BP (Brevet Professionnel) de conducteur de taxi ou du titre professionnel de conducteur de taxi.
Il est important de noter que les formations et certifications énumérées ci-dessus ne sont pas exhaustives et peuvent être soumises à des modifications. Il est donc recommandé de se renseigner auprès des autorités compétentes pour connaître les conditions d'accès et les modalités d'obtention de la carte professionnelle de chauffeur de VTC.
Non, il n'est pas possible d'obtenir la carte professionnelle de chauffeur VTC en France sans suivre une formation spécifique. En effet, l'article L. 3122-4 du Code des transports stipule expressément que "Toute personne souhaitant exercer une activité de conducteur de véhicule de tourisme avec chauffeur doit être titulaire d'une carte professionnelle délivrée après vérification de l'aptitude professionnelle". Cette vérification de l'aptitude professionnelle est effectuée par les préfectures, qui délivrent la carte professionnelle de VTC aux personnes qui ont suivi une formation spécifique et justifié de leur aptitude à exercer cette activité.
La formation VTC est obligatoire et comprend des modules théoriques et pratiques sur les réglementations en vigueur, la sécurité routière, la conduite économique et écologique, la gestion de l'activité de VTC, etc. La durée minimale de cette formation est, comme nous l'avons vu, de 250 heures, mais elle peut être plus longue en fonction des centres de formation et des modalités d'organisation.
Il est donc essentiel de suivre une formation VTC pour obtenir la carte professionnelle de chauffeur VTC en France. Cette formation permet de garantir un niveau de qualité et de professionnalisme dans l'exercice de cette activité, au bénéfice des clients et des chauffeurs eux-mêmes.
Devenir chauffeur de VTC peut nécessiter un certain investissement de départ, mais la rentabilité dépendra de nombreux facteurs. Voici quelques éléments à prendre en compte pour estimer le budget et la rentabilité d'une activité de VTC en France :
- Coût d'acquisition du véhicule : Pour devenir chauffeur de VTC, il est généralement nécessaire de posséder ou d'acheter un véhicule en bon état et conforme aux réglementations en vigueur. Le coût de ce véhicule peut varier en fonction de la marque, du modèle, de l'année de fabrication et de l'état général. Il est recommandé d'opter pour un véhicule confortable et spacieux, adapté aux besoins des clients.
- Formation et permis : Pour exercer l'activité de VTC en France, il est nécessaire de disposer d'un permis de conduire B en cours de validité et d'obtenir une carte professionnelle VTC, qui nécessite de suivre une formation spécifique. Le coût de cette formation peut varier en fonction du centre de formation choisi et des prestations offertes.
- Assurance : Il est obligatoire de souscrire une assurance professionnelle pour couvrir les risques liés à l'activité de VTC, tels que les accidents, les dommages aux tiers, etc. Le coût de cette assurance peut varier en fonction du profil du conducteur, du type de véhicule et des garanties choisies.
- Entretien et réparation : Le coût d'entretien et de réparation du véhicule est un élément à prendre en compte, en fonction de l'âge et du kilométrage du véhicule. Il est important de maintenir le véhicule en bon état pour garantir la satisfaction des clients.
Pour devenir VTC, le budget moyen est d'environ 40.000€, et il faut en moyenne compter 25% d'apport personnel.
Le chiffre d'affaires annuel moyen d'un VTC est d'environ 52.800€ après une année d'activité (soit environ 4.400€ par mois). Quant à la rentabilité, celle-ci se situe généralement aux alentours de 12%.
Source: vtcdefrance.org, INSEE
Mise à jour: 2ème trimestre 2022
Si ni la France ni l'Union Européenne n'ont pour le moment fixé aucune interdiction quant à la vente des véhicules essence et diesel aux particuliers (du moins pas avant 2040...), le pays a néanmoins déjà enclenché la transition pour les professionnels. En effet, un nouveau décret instaure désormais un quota (évoluant jusqu'à 35%) pour les flottes de taxis et VTC.
Dans ce contexte, il serait judicieux de privilégier l'acquisition, soit d'une voiture hybride, soit d'un véhicule 100% électrique. Aussi, voyons à l'aide du tableau ci-dessous quelles sont les grandes tendances de l'industrie.
Source: Ubersuggest
Mise à jour:
Les chauffeurs VTC sont soumis à une réglementation particulière dictée sous la loi Thévenoud. Cette loi, entrée en vigueur en janvier 2015 (et dont la réglementation a été précisée en 2018), définit des normes que vous devez impérativement respecter, et que nous avons synthétisé ci-dessous.
Règlementation concernant le véhicule
S'il n'est pas hybride ou électrique, le véhicule d'un chauffeur VTC doit respecter quelques règles :
- Puissance minimum de 84kW
- Capacité : 4 à 9 places
- Dimensions minimales : 4.5 x 1.7 mètres
- Nombre de portes : 4 minimum
- Avoir moins de 7 ans (sauf pour les voitures de collection)
- Subir un contrôle technique annuel
- Disposer de la vignette rouge autocollante obligatoire VTC (35€ environ)
Règlementation en matière de réservation
La profession de VTC impose aux chauffeurs de ne prendre un client qu'à condition que celui-ci ait effectué une réservation au préalable. Un VTC ne pourra donc en aucun cas pratiquer la « maraude » (c'est-à-dire prendre des clients qui le hèlent sur le trottoir, attendre les clients dans la rue, ou utiliser ce que l'on appelle une « tête de taxis »).
Règlementation en matière de prix
Contrairement aux chauffeurs de taxis (dont le prix des course est fixé par arrêté), les tarifs pratiqués par les chauffeurs VTC sont libres. Mais dans les faits, ce sont les applications VTC (Uber, LeCab...etc.) qui définissent le prix des courses.
Devenir VTC n'est pas une décision à prendre à la légère. Êtes-vous fait.e pour ce type de métier ? Êtes bien entouré.e ? Quels sont les moyens financiers que vous avez à votre disposition…etc. Autant de points essentiels qu'il convient de mettre par écrit dans ce que l'on appelle un Business Plan.
Un Business Plan est un document qui permet de structurer votre projet entrepreneurial. Un Business Plan oblige l'entrepreneur à se poser les bonnes questions, et le guide au cours des premières années de son entreprise. Un Business Plan permet aussi à l'entrepreneur de s'assurer de la solidité économique de son projet.
Par ailleurs, outre son usage en interne, un Business Plan est aussi un document que l'entrepreneur peut fournir à de potentiels partenaires financiers (votre banque ou des investisseurs privés par exemple), qui souhaiteraient en savoir davantage sur le projet qu'on leur propose de financer.
Alors afin de vous aider dans cette phase de création de votre Business Plan, vous trouverez de nombreux documents utiles sur ce site, notamment notre modèle de Business Plan adapté aux VTC.
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Voir le modèle En savoir plusUn point important à savoir à propos de nos modèles de Business Plan, c'est que contrairement à certains modèles gratuits que vous pourrez trouver en libre accès sur le web, les nôtres ont été rédigés par des professionnels du métier, et la plupart du temps sous la supervision d'experts comptables ou conseillers bancaires.
Nos modèles de Business Plan ont également été élaborés sur la base de témoignages d'entrepreneurs ayant déjà réussi dans votre domaine, et qui ont accepté de partager leur expertise.
Aussi, comme tous nos modèles de Business Plan, sachez que celui-ci inclut bien entendu un accompagnement par notre support clients pour toutes les questions que vous vous posez. A ce titre, vous pouvez nous adresser votre Business Plan une fois personnalisé, et nous le relisons gratuitement, tout en en vérifiant la cohérence. Notre support clients est disponible pour vous 24H/24, et 7J/7.
En outre, une fois téléchargés, nos modèles de Business Plan sont votre propriété exclusive. Et vous n'avez aucun abonnement mensuel à payer (contrairement à ce que l'on peut trouver sur certains sites peut scrupuleux...). Vous disposez donc de tout le loisir nécessaire pour prendre votre temps, bien préparer votre projet sans vous précipiter. Et éventuellement le mettre en pause durant quelques mois, sans que cela ne vous coûte rien.
Et puis franchement, on vous le jure, ce modèle il est bien, achetez-le !
Nous avons sélectionné pour vous le top 3 des meilleurs statuts juridiques possibles pour un chauffeur VTC.
Précisons que tous les statuts juridiques mentionnés ci-dessus sont à responsabilité limitée. Cela signifie que votre responsabilité (ou celles de vos des associés si vous êtes plusieurs) est limitée au montant de votre apport dans la société.
A noter aussi que nous n’avons pas retenu ci-dessous l’option de la micro entreprise (c'est à dire le statut d'auto-entrepreneur), et ce, pour 3 raisons principales :
- Le plafond de chiffre d'affaires est insuffisant dans la plupart des cas (plafond = 34.400€)
- En micro entreprise, vous ne pouvez pas récupérer la TVA
- Les banques ne financent quasiment jamais les auto-entrepreneurs (or vous aurez très probablement besoin d'un accompagnement bancaire au démarrage de votre projet).
SAS (ou SASU si vous êtes seul)
Le statut SAS est parfaitement adapté pour une activité de chauffeur VTC, notamment pour les raisons suivantes : responsabilité limitée aux apports personnels, pas de plafond de chiffre d'affaires, affilié au régime général de la sécurité sociale, imposé sur les bénéfices réels. Il s'agit d'ailleurs du statut juridique le plus utilisé par les chauffeurs VTC (plus de 53% des chauffeurs VTC ont opté pour ce statut).
SARL (ou EURL si vous êtes seul)
Cette forme juridique est également adaptée à un chauffeur VTC, que vous soyez seul ou plusieurs sur le projet. La principale différence avec la SAS réside dans le fait qu'en tant que gérant, vous serez affilié au RSI (régime social des indépendant), et non au régime général.
EIRL
L'Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) est aussi parfaitement adaptée si vous êtes seul sur le projet. L'EIRL est le plus simple des statuts que nous avons retenu. A ce titre, il permet des démarches administratives plus courtes.
Il est obligatoire pour un chauffeur VTC de disposer d’un contrat d’assurance garantissant au minimum sa responsabilité civile automobile. Cette assurance n'est pas spécifique aux VTC, puisqu'une assurance auto est obligatoire pour tout véhicule en circulation. Il s'agit en effet de couvrir les dommages que votre véhicule pourrait causer à un tiers.
En revanche, la profession de VTC impose de souscrire à des assurances plus spécifiques. En effet, la profession de VTC, encadrée par la loi Thévenoud (promulguée en 2014, et encadrant l’activité des VTC), impose aux chauffeurs de disposer d’une RC Exploitation couvrant l’activité en elle-même. Et ceci, du fait que l’activité de VTC implique le transport de passagers contre rémunération.
Renseignez-vous auprès de votre assureur, car la plupart des compagnies d'assurance proposent généralement d'offrir ces 2 garanties au sein d'un seul et unique contrat (qu'ils appellent contrat "multirisque"). Plus pratique.
Conclusion de cette fiche pratique : devenir VTC fait partie des bonnes idées de business, à condition de respecter certains principes essentiels : choix du bon statut juridique, obtention de la carte VTC, régularité dans le travail...etc. Aussi, moins gourmand en capital (et donc moins risqué) que beaucoup d'autres business, devenir VTC permet par ailleurs de s'assurer d'une rémunération décente, et ce, dès la première année d'exercice. Néanmoins, comme nous l'avons vu dans cette fiche pratique, et compte tenu des spécificités liées à ce secteur, nous vous conseillons vivement de bien préparer votre projet de création d'entreprise au travers d'un Business Plan, d'une Étude de Marché, et d'un Prévisionnel Financier bien affutés.
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