Une synthèse de l'article pour aller à l'essentiel
En travaillant sur des leviers comme l’optimisation de la productivité, la réduction des coûts inutiles et l’ajout de prestations à forte valeur ajoutée, il est possible de transformer un cabinet en une activité hautement rentable.
Ce que vous allez apprendre à la lecture de cet article
<space> 1. Les étapes clés pour augmenter votre rémunération en tant que dentiste en libéral <space> 2. Quelles stratégies adopter pour augmenter les prix, sans perdre de clientèle <space> 3. Comment réduire les coûts de fonctionnement sans rogner sur la qualité des services que vous proposez <space> 4. Comment choisir la zone de chalandise la plus rentable <space> 5. Comment optimiser la gestion financière de votre cabinet dentaire <space> 6. Notre avis sur la rentabilité et la rémunération d'un dentiste indépendant en libéral
Certain(e)s dentiste à leur compte gagnent plus de 120.000€/an (soit près de 10.000€/mois)
Selon une étude récente réalisée par RemplaJob, 17% des chirurgiens-dentistes en France avaient un revenu inférieur à 38.616 € annuel, ce qui souligne que certains praticiens peuvent percevoir des revenus relativement modestes. Mais comme nous l'avons rappelé en introduction, la moyenne se situe autour de 80.000€ à 120.000€ / an selon les données de marché les plus récentes, avec notons-le, des disparités importantes selon la localisation et la gestion du cabinet.
Pour un entrepreneur envisageant d'ouvrir un cabinet dentaire, ces statistiques mettent en lumière l'importance de facteurs tels que la localisation géographique, la concurrence locale et la gestion efficace du cabinet, qui peuvent influencer significativement la rentabilité.
Néanmoins, de nombreux dentistes réussissent à dépasser ces revenus moyens en adoptant des stratégies entrepreneuriales efficaces. Par exemple, Elsa Morrier et Lodoïs de Roumefort ont fondé en 2019 "French Tooth", une plateforme de formation vidéo pour les chirurgiens-dentistes, illustrant comment l'innovation peut conduire à une réussite notable dans le secteur dentaire (sources : PresseLib, notre différence c'est vous).
Dans cette fiche pratique, nous examinerons les meilleures pratiques pour améliorer la rentabilité d'un cabinet dentaire, en nous appuyant sur des exemples concrets de réussites entrepreneuriales dans le domaine.
Étape 1 : Les indicateurs permettant d'estimer la rentabilité d'un cabinet dentaire
La rentabilité d'un cabinet dentaire repose sur trois facteurs clés : le chiffre d'affaires, les coûts d'exploitation et l'investissement initial.
Chiffre d'affaires : Il représente les revenus générés par le cabinet, principalement issus des consultations, des soins et des actes spécifiques réalisés par le dentiste. La rentabilité dépend en grande partie de la capacité à attirer et fidéliser des patients tout en maintenant une offre de soins compétitive.
Coûts d'exploitation : Ces coûts incluent les dépenses courantes, telles que les loyers, le matériel, les salaires des employés, les consommables et les charges administratives. Une gestion rigoureuse des coûts est essentielle pour éviter que ces dépenses ne grèvent la rentabilité.
Investissement initial : L'ouverture ou la reprise d'un cabinet nécessite souvent des investissements importants, notamment pour l'achat de matériel, l'aménagement des locaux et les démarches administratives. Bien que ces dépenses soient souvent amorties sur plusieurs années, elles impactent directement la trésorerie et la rentabilité à court terme.
Pour améliorer la rentabilité d’un cabinet dentaire, il est essentiel d’agir sur ces trois leviers : augmenter le chiffre d’affaires grâce à une meilleure stratégie commerciale, réduire les coûts d’exploitation par une optimisation des processus, et maîtriser l’investissement initial grâce à une planification financière précise.
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Même si un entrepreneur débutant n'est pas encore familier avec ces concepts, c’est justement l’objet de cette fiche pratique de les expliquer clairement et de fournir des pistes d’actions concrètes. Ces aspects sont également très détaillés dans notre modèle de Business Plan pour cabinet dentaire, qui constitue un guide complet pour planifier et maximiser la rentabilité, et donc les revenus ou le salaire du dentiste.
Dans la suite de cette fiche pratique, nous allons revoir ces concepts ensemble et approfondir les meilleures pratiques pour bâtir un cabinet prospère.
Le chiffre d'affaires opérationnel d'un cabinet dentaire
Le chiffre d'affaires opérationnel dans le contexte de la création d'un cabinet dentaire désigne l'ensemble des revenus générés directement par les activités principales du cabinet, à savoir les consultations, les soins dentaires, les actes de prévention, les traitements spécialisés (orthodontie, implantologie, etc.), et éventuellement la vente de produits liés à l'hygiène bucco-dentaire. Il s'agit d'une mesure essentielle car elle reflète la performance économique des services fournis par le cabinet.
Le chiffre d'affaires opérationnel est un indicateur de rentabilité très important pour un cabinet dentaire, car il donne une vision claire des revenus bruts générés avant prise en compte des coûts fixes et variables. Il permet ainsi :
- D’évaluer l’attractivité et la compétitivité des services proposés.
- De comparer la performance du cabinet par rapport à des objectifs financiers ou à des cabinets concurrents.
- De servir de base à l’analyse des marges bénéficiaires, en mettant en relation les revenus avec les coûts d’exploitation.
Un chiffre d’affaires opérationnel en croissance indique que le cabinet réussit à attirer de nouveaux patients, fidéliser sa clientèle, et proposer des prestations adaptées. À l’inverse, une stagnation ou une diminution peut signaler des problématiques dans la gestion du cabinet, la qualité des services ou la stratégie de communication.
Ce concept sera exploré en détail dans la suite de cette fiche pratique afin d'aider les entrepreneurs à mieux comprendre et optimiser leur performance financière.
Pro Tips
Pour estimer le chiffre d’affaires opérationnel d’un dentiste concurrent, une méthode simple consiste à multiplier le nombre approximatif de patients qu’il traite par jour par le tarif moyen des prestations, puis par le nombre de jours travaillés dans l’année.
Par exemple, si un cabinet reçoit environ 15 patients par jour, avec un tarif moyen par prestation de 50 €, et fonctionne 200 jours par an, son chiffre d’affaires opérationnel estimé serait de 15 × 50 × 200 = 150.000 €. Pour affiner cette estimation, vous pouvez observer le type de prestations proposées (soins courants, orthodontie, implantologie) et les ajuster en fonction de leur tarif moyen. Les informations peuvent être recueillies en observant l’affluence, en consultant les tarifs affichés, ou en interrogeant des patients locaux.
Le chiffre d'affaires opérationnel est un indicateur clé pour mesurer la rentabilité d'un cabinet dentaire. Il reflète les revenus directement issus des prestations réalisées par le cabinet et permet d’évaluer sa performance économique. Une bonne estimation de ce chiffre est essentielle, non seulement pour suivre la santé financière du cabinet, mais aussi pour orienter les décisions stratégiques, comme les investissements ou les recrutements.
Pour aller au-delà de l’estimation rapide vue précédemment, il est possible d’utiliser un prévisionnel financier. Ce document permet d’établir des projections détaillées et précises du chiffre d’affaires opérationnel en tenant compte de facteurs tels que le nombre attendu de patients, les tarifs des prestations, la capacité opérationnelle du cabinet et l’évolution potentielle de l’activité sur plusieurs années. Le prévisionnel financier est donc un outil indispensable pour anticiper les besoins et les opportunités, particulièrement lors de la création d’un cabinet dentaire, où les investissements initiaux peuvent être conséquents.
Notre modèle de Business Plan pour cabinet dentaire inclut un prévisionnel financier complet. Ce modèle offre une structure claire et fiable pour estimer précisément le chiffre d’affaires opérationnel du cabinet, en tenant compte des spécificités de votre projet. Grâce à ce document, les entrepreneurs peuvent définir des objectifs financiers réalistes et mieux convaincre leurs partenaires ou investisseurs.
En outre, ce modèle de business plan propose des techniques, outils et méthodes non conventionnels pour déterminer avec précision votre chiffre d’affaires opérationnel à 1 an, 2 ans et même 3 ans. Ces approches permettent de prendre en compte les particularités de votre marché local, vos avantages concurrentiels et les tendances du secteur, offrant ainsi une vision solide et réaliste de l’avenir financier de votre cabinet.
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Les coûts d'exploitation
Les coûts d’exploitation dans le contexte de la création d’un cabinet dentaire correspondent à l’ensemble des dépenses nécessaires au fonctionnement quotidien du cabinet. Ils incluent notamment le loyer des locaux, les salaires du personnel (assistants dentaires, réceptionnistes, etc.), les charges sociales, les frais liés à l’achat et à l’entretien du matériel dentaire, les consommables (produits d’hygiène, anesthésiques, matériaux pour prothèses, etc.), les factures d’électricité et d’eau, ainsi que les dépenses de gestion administrative (logiciels, assurances, marketing, etc.).
La mesure et le suivi des coûts d’exploitation sont essentiels pour identifier les postes de dépense les plus importants et évaluer leur impact sur la rentabilité du cabinet. Une analyse régulière permet de détecter les sources potentielles d’économies ou d’optimisation, comme la négociation de contrats avec des fournisseurs, l’automatisation de certaines tâches administratives ou l’ajustement des horaires du personnel. Réduire les coûts d’exploitation, sans compromettre la qualité des soins, permet d’améliorer significativement la rentabilité du cabinet et d’assurer sa pérennité financière.
A retenir
La maîtrise des coûts d’exploitation est essentielle pour réduire les dépenses inutiles et maximiser les marges bénéficiaires d’un cabinet dentaire. En optimisant ces coûts, tout en maintenant un service de qualité, le cabinet peut améliorer sa rentabilité de manière durable.
L'investissement initial
L’investissement initial dans le contexte de l’ouverture d’un cabinet dentaire correspond aux dépenses engagées avant que le cabinet ne commence à générer des revenus. Cela inclut l’achat ou la location de locaux, l’acquisition de matériel dentaire (fauteuils, radiographie, instruments), l’aménagement des espaces, les frais de constitution (création d’entreprise, démarches administratives), et le budget initial pour la communication et le marketing.
Cet investissement impacte directement le seuil de rentabilité, qui correspond au chiffre d’affaires nécessaire pour couvrir les coûts fixes et variables du cabinet. Plus l’investissement initial est élevé, plus le seuil de rentabilité sera difficile à atteindre rapidement.
Il influe également sur le retour sur investissement (ROI), c’est-à-dire la vitesse et l’efficacité avec lesquelles l’investissement initial génère des bénéfices. Un investissement bien planifié et maîtrisé permettra d’améliorer le ROI et de sécuriser la rentabilité à moyen et long terme.
Compte tenu des montants souvent élevés requis pour l’ouverture d’un cabinet dentaire, il est crucial de réaliser une étude de marché, un processus qui consiste à analyser la demande locale, la concurrence, les attentes des patients, et les opportunités du secteur afin de s’assurer que le projet est viable et optimisé dès le départ.
Bon à savoir
Selon les données de marché recueillies par DoublezVosVentes, l'ouverture d'un cabinet dentaire nécessite un investissement initial qui peut varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que la localisation, la taille du cabinet et le niveau d'équipement souhaité. Selon les données de marché recueillies par DoublezVosVentes, cet investissement se situe généralement entre 200.000 € et 500.000 €.
Il est toutefois recommandé de valider ces estimations en réalisant un prévisionnel financier détaillé et personnalisé. Ce document prendra en compte les spécificités de votre projet et les données locales, offrant ainsi une vision précise des besoins financiers pour l'ouverture de votre cabinet dentaire.
Réduire l’investissement initial peut permettre à un entrepreneur de diminuer la pression financière durant les premières années d’activité, souvent marquées par des revenus limités et des charges élevées. En limitant les dépenses dès le départ, il devient plus facile de gérer la trésorerie, atteindre le seuil de rentabilité et éviter un endettement excessif.
Cependant, il est crucial de trouver un juste équilibre : réduire l’investissement initial ne doit pas compromettre la qualité des produits et services offerts, car cela pourrait affecter la satisfaction des patients et la réputation du cabinet. Une approche réfléchie consiste à prioriser les investissements essentiels tout en optimisant les dépenses non critiques.
Notre modèle de Business Plan pour Cabinet Dentaire est conçu pour aider les entrepreneurs à atteindre cet équilibre. Accessible et compréhensible, même sans connaissance préalable en comptabilité ou finance, il permet d’identifier les dépenses indispensables et de planifier un investissement initial qui garantit la qualité des soins tout en restant adapté aux contraintes financières du projet.
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Étape 2 : Mettre en œuvre des actions concrètes afin d'améliorer la rentabilité de votre cabinet dentaire et donc votre rémunération
Améliorer le "loyer utile par m²"
Loyer par m² utile dans le contexte d’un cabinet dentaire désigne le coût du loyer calculé en fonction de la surface effectivement utilisée pour les activités liées aux soins. Cette surface utile inclut les salles de consultation, les espaces de soins (fauteuils dentaires, matériel), ainsi que les zones de circulation, mais exclut les espaces inutilisés comme les couloirs ou les zones de stockage qui ne sont pas directement dédiées aux soins.
Exemple chiffré
Imaginons qu’un cabinet dentaire loue un local de 150 m² au tarif de 2 000 € par mois. Parmi ces 150 m², seulement 100 m² sont utilisés pour les consultations et les soins dentaires, les autres m² étant consacrés aux espaces administratifs et autres zones non directement utiles aux soins.
Le loyer par m² utile se calcule ainsi : 2000€ / 100m² = 20€ par m² utile
Optimiser le loyer par m² utile consiste à réduire le coût global du loyer sans compromettre la qualité des soins ou la satisfaction des patients. Une gestion efficace de l’espace peut permettre d’obtenir un meilleur rendement sur chaque m² loué, ce qui peut réduire les coûts fixes et améliorer la rentabilité globale du cabinet.
Réduire le loyer par m² utile contribue directement à améliorer la rentabilité du cabinet dentaire, car il diminue les charges fixes mensuelles tout en maintenant la capacité du cabinet à accueillir un nombre optimal de patients. Cela libère des ressources financières qui peuvent être utilisées pour d'autres investissements rentables (comme le matériel ou la communication).
Conseils pour optimiser le loyer utile par m² :
Maximiser l'utilisation de l’espace :
Assurez-vous que chaque m² est utilisé de manière fonctionnelle. Par exemple, les salles de consultation peuvent être polyvalentes, permettant de réaliser plusieurs types de soins (orthodontie, soins préventifs, soins chirurgicaux). Organisez l’espace de manière à ce qu’il soit facile de passer d’un type de soin à un autre sans gaspillage d’espace.
Choisir un local bien agencé et adapté :
Lors de la recherche d’un local, privilégiez des espaces déjà bien aménagés pour un cabinet dentaire, où l'agencement des différentes zones (salles de soins, zone d’attente, etc.) est optimisé. Un espace plus petit mais bien conçu peut être plus rentable qu'un plus grand local mal agencé.
Éviter de payer pour des espaces inutilisés :
Si vous avez des espaces dans le local qui ne sont pas utilisés pour les soins (comme un grand couloir ou un espace de stockage excessif), essayez de négocier un ajustement du loyer ou d’opter pour un espace plus petit, mieux adapté aux besoins de votre cabinet. Par exemple, sous-louer des espaces inutilisés ou reconfigurer certaines zones peut être une solution.
Utiliser des équipements compacts et modulaires :
En choisissant des équipements dentaires plus compacts ou modulaires, vous pouvez réduire la taille des espaces nécessaires pour chaque poste de travail. Cela permet d'utiliser plus efficacement l’espace sans compromettre la qualité des soins.
Optimiser l’aménagement intérieur :
Pensez à une répartition optimisée des pièces pour réduire les distances de déplacement dans le cabinet. Un aménagement fluide permet de maximiser l’espace tout en améliorant le confort des patients et la productivité du personnel.
Analyser le coût de l’emplacement :
Lors du choix de l’emplacement du cabinet, tenez compte non seulement du loyer par m², mais aussi de l’accessibilité et du potentiel de la zone. Un local dans une zone à fort potentiel de patientèle peut justifier un loyer plus élevé, à condition d'attirer suffisamment de patients pour rentabiliser l'investissement.
Négocier avec le bailleur :
Si votre cabinet se trouve dans un local plus grand que nécessaire ou si vous avez une location à long terme, explorez les possibilités de négociation avec le propriétaire du local. Par exemple, négocier une baisse du loyer ou demander une réduction des coûts en fonction de l’usage de certaines surfaces peut être une option.
Augmenter la productivité du fauteuil dentaire (fauteuil occupancy rate)
La productivité du fauteuil dentaire, également appelée fauteuil occupancy rate (taux d'occupation du fauteuil), mesure le temps pendant lequel un fauteuil dentaire est effectivement utilisé pour des soins par rapport au temps total pendant lequel il est disponible. En d’autres termes, cela calcule le pourcentage du temps où le fauteuil est occupé par des patients, ce qui est directement lié à la rentabilité d’un cabinet dentaire.
Un fauteuil dentaire représente une ressource clé, car c'est l’espace où les soins sont réalisés et où le dentiste génère des revenus. Optimiser cette productivité permet de maximiser l'utilisation des équipements tout en réduisant le temps d'inactivité.
Exemple chiffré
Imaginons un cabinet dentaire avec 1 fauteuil dentaire disponible 8 heures par jour, 5 jours par semaine, soit 40 heures par semaine.
Si, en moyenne, le fauteuil est occupé 6 heures par jour pour des soins, alors :
- Temps total disponible par semaine : 40 heures
- Temps d'occupation réelle du fauteuil par semaine : 6 heures x 5 jours = 30 heures
Le taux d’occupation du fauteuil est donc de :
30 heures / 40 heures = 0,75 ou 75%.
Cela signifie que le fauteuil est occupé 75 % du temps, ce qui est un bon début mais montre qu’il reste 25 % de temps inutilisé, pendant lequel aucun revenu n'est généré.
Optimiser la productivité du fauteuil dentaire permet d’augmenter les revenus par heure de fauteuil occupé. Un fauteuil inutilisé représente un manque à gagner, car chaque minute d'occupation permet de facturer des actes dentaires.
En maximisant le temps d’utilisation du fauteuil (en réduisant le temps d'inactivité), le dentiste peut augmenter son chiffre d'affaires sans avoir à investir dans de nouveaux équipements ou à embaucher davantage de personnel. Cela contribue à la rentabilité du cabinet en maximisant l’efficacité de l’espace et des ressources existantes.
Conseils pour optimiser la productivité du fauteuil dentaire et améliorer la rentabilité :
Optimiser la planification des rendez-vous :
- Utiliser des logiciels de gestion d’agenda : Ces outils permettent d’organiser efficacement les rendez-vous en minimisant les plages horaires non utilisées. Ils peuvent également envoyer des rappels aux patients pour réduire les annulations de dernière minute.
- Planifier les rendez-vous en fonction de la durée des actes : Regrouper les actes qui demandent des durées similaires (par exemple, 1 heure pour une extraction ou 30 minutes pour un contrôle) afin d'éviter des chevauchements et des périodes d'inactivité.
Maximiser l’utilisation des créneaux horaires :
- Planifier les consultations pendant les heures creuses : Organiser des consultations en début ou fin de journée, ainsi que pendant les périodes traditionnellement moins occupées (par exemple, les lundis matin ou les vendredis après-midi), peut aider à occuper davantage le fauteuil.
- Proposer des créneaux de rendez-vous flexibles : Certains patients préfèrent des horaires tardifs ou en dehors des heures classiques. Offrir une plage horaire plus large peut augmenter le nombre de rendez-vous.
Réduire les temps morts entre les rendez-vous :
- Rationaliser les processus de nettoyage et de préparation : Les pauses entre les rendez-vous doivent être optimisées afin que le fauteuil soit prêt pour accueillir le patient suivant sans trop de retard.
- Former le personnel à la gestion des flux : Les assistantes dentaires doivent être formées pour préparer rapidement le fauteuil entre les consultations (stérilisation, remplacement des instruments, etc.), afin que le fauteuil ne reste pas inoccupé plus longtemps que nécessaire.
Maximiser la diversité des soins proposés :
- Proposer une gamme variée de soins : Certains actes prennent plus de temps que d'autres. En offrant une large gamme de prestations (soins préventifs, soins esthétiques, chirurgies mineures), vous pouvez mieux remplir les créneaux et ne pas laisser de périodes creuses.
- Optimiser les soins d'urgence : En acceptant des patients pour des soins urgents ou non programmés, un dentiste peut remplir les créneaux non réservés. Toutefois, cela nécessite un système de gestion flexible pour intégrer ces demandes.
Fidéliser les patients pour des traitements réguliers :
- Encourager les soins préventifs réguliers : En incitant les patients à revenir pour des visites de contrôle régulières (par exemple, deux fois par an), le fauteuil est occupé de manière plus régulière.
- Proposer des forfaits pour traitements prolongés : Offrir des forfaits incluant des soins esthétiques (par exemple, blanchiment, facettes) incite les patients à revenir pour plusieurs séances, garantissant ainsi une occupation constante du fauteuil.
Augmenter le nombre de soins effectués par patient :
- Proposer des traitements complets : Par exemple, lors d’une visite de contrôle, proposer plusieurs soins en une seule fois (détartrage, traitement de carie, examen radiologique). Cela permet d’occuper plus longtemps le fauteuil et d'augmenter le chiffre d'affaires par patient.
- Vente de soins complémentaires : Les dentistes peuvent offrir des services annexes comme le blanchiment dentaire ou des soins de parodontie aux patients déjà présents pour un autre traitement.
Améliorer la gestion des annulations et des retards :
- Système de rappels et confirmations des rendez-vous : Utiliser des rappels par SMS ou email pour réduire le taux d’annulations et éviter des créneaux vides.
- Mettre en place une politique de pénalités pour annulations tardives : Cela peut inciter les patients à respecter leurs engagements ou à annuler suffisamment à l’avance pour permettre la reprogrammation de leur rendez-vous.
Bon à savoir
En appliquant ces méthodes pour optimiser la productivité du fauteuil dentaire, un cabinet peut non seulement améliorer la rentabilité en augmentant le nombre de soins effectués par heure, mais aussi offrir une expérience fluide et efficace à ses patients, tout en maximisant l’utilisation des équipements existants. Cela contribue à rendre le cabinet plus rentable et à augmenter les revenus sans coûts supplémentaires majeurs.
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Proposer des "prestations non remboursées (secteur 2)"
Dans le secteur dentaire, les prestations non remboursées désignent les soins ou les actes qui ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale. Cela concerne des traitements considérés comme esthétiques ou optionnels, qui ne sont pas jugés essentiels au point de bénéficier d'une prise en charge publique. Ces actes sont souvent liés à des soins dentaires haut de gamme ou à des traitements spécifiques qui relèvent de la médecine dentaire privée.
Un dentiste exerçant en secteur 2 a la possibilité de fixer librement ses tarifs pour ces prestations non remboursées, contrairement au secteur 1, où les tarifs sont fixés par la Sécurité Sociale. Les patients payent directement la différence entre le tarif de remboursement de la Sécurité Sociale et le prix facturé par le dentiste.
Exemple chiffré
Imaginons un patient qui souhaite se faire poser des facettes dentaires dans le cadre d’une procédure esthétique, un acte non remboursé par la Sécurité Sociale.
- Le prix de la facette dentaire en secteur 2 est de 800 €.
- La Sécurité Sociale ne rembourse pas cet acte (hors forfait), donc le patient devra payer la totalité de la somme de 800 €.
- Le dentiste perçoit les 800 € directement de son patient.
Si le dentiste pose 5 facettes dentaires par mois, son chiffre d'affaires généré par ces prestations non remboursées est de : 5 facettes x 800 € = 4 000 € par mois.
Cela représente un revenu additionnel significatif pour le cabinet dentaire, au-delà des actes remboursés par la Sécurité Sociale.
Optimiser les prestations non remboursées permet de augmenter les revenus du cabinet en offrant des soins supplémentaires et à forte valeur ajoutée. Ces prestations, généralement à tarif libre, permettent de contourner les contraintes de remboursement de la Sécurité Sociale et d'augmenter le chiffre d'affaires.
De plus, en offrant des traitements haut de gamme ou esthétiques (implants, facettes, blanchiment), un dentiste peut attirer une clientèle plus large et fidéliser les patients prêts à investir dans des soins spécifiques qui ne sont pas couverts par l’Assurance Maladie. Cela permet également de diversifier les sources de revenus, ce qui stabilise la rentabilité du cabinet à long terme.
Conseils pour optimiser les prestations non remboursées et améliorer la rentabilité :
Proposer des soins esthétiques et haut de gamme :
- Blanchiment dentaire : Offrir des services de blanchiment dentaire professionnel, qui sont très demandés et souvent payés directement par le patient.
- Implants dentaires et prothèses esthétiques : Proposer des implants dentaires, des couronnes et des facettes, qui sont des prestations haut de gamme, souvent non remboursées par la Sécurité Sociale.
- Orthodontie esthétique : L'orthodontie invisible (type Invisalign) ou l’orthodontie pour adultes est très recherchée et permet de facturer des prestations privées.
Mettre en avant les bénéfices de ces prestations :
- Communication efficace : Mettre en place des actions de communication ciblées pour sensibiliser les patients aux avantages de ces prestations (par exemple, améliorer l’esthétique du sourire, solutions contre les imperfections).
- Offrir des consultations esthétiques personnalisées : Les consultations dédiées à l’esthétique permettent de proposer ces prestations de manière personnalisée et de justifier des tarifs plus élevés.
Fixer des tarifs adaptés au marché :
- Étudier les prix du marché : Faire une étude de marché pour déterminer les prix pratiqués dans la région ou dans le cabinet concurrentiel pour les prestations non remboursées.
- Offrir des forfaits : Proposer des forfaits pour des traitements complets (par exemple, un forfait esthétique pour l’ensemble des facettes ou implants), ce qui permet d’encourager les patients à effectuer plusieurs soins d’un coup.
Proposer des solutions de financement pour les patients :
- Proposer un financement échelonné : Beaucoup de patients hésitent à réaliser des soins non remboursés en raison de leur coût élevé. Mettre en place des options de financement pour permettre aux patients de payer leurs soins sur plusieurs mois ou années.
- Faciliter l’accès aux soins coûteux : Offrir des solutions de paiement en plusieurs fois permet d’élargir la clientèle qui n’aurait pas pu financer ces soins d'un coup.
Améliorer l’expérience patient pour les prestations non remboursées :
- Offrir un service de qualité supérieure : Créer une ambiance accueillante et professionnelle pour les soins esthétiques, afin que les patients se sentent pris en charge et puissent justifier un tarif élevé pour ces prestations.
- Mettre en avant des résultats visibles : Afficher des photos avant-après ou des témoignages de patients satisfaits permet de rassurer les nouveaux patients et de les convaincre des avantages des soins proposés.
Former le personnel pour optimiser la vente des soins non remboursés :
- Formation à la vente de prestations esthétiques : Former les secrétaires médicales et autres membres du personnel à la vente de prestations non remboursées lors de leurs échanges avec les patients. Un personnel bien formé peut aider à convaincre les patients de l’intérêt de ces soins.
- Mise en place d’un suivi post-soin : Un suivi après les soins non remboursés (par exemple, après une pose de facettes ou d’implants) améliore la satisfaction des patients et les encourage à recommander ces prestations à d’autres personnes.
En optimisant les prestations non remboursées, un dentiste peut augmenter son chiffre d'affaires et améliorer la rentabilité de son cabinet en attirant une clientèle prête à payer pour des soins esthétiques ou de haute qualité. Ces prestations permettent également de diversifier les sources de revenus, réduisant ainsi la dépendance aux actes remboursés.
Bien amortir les équipements spécifiques dans un cabinet dentaire
L’amortissement des équipements spécifiques désigne le processus comptable qui permet de répartir le coût d’un équipement sur sa durée de vie utile. Dans un cabinet dentaire, cela concerne tous les équipements et instruments utilisés pour les soins, comme les fauteuils dentaires, les radiographies, les instruments chirurgicaux, ou encore les systèmes de stérilisation. L’amortissement permet ainsi de "lisser" le coût d’un équipement dans le temps, tout en diminuant progressivement sa valeur comptable.
Exemple chiffré
Supposons qu'un dentiste achète un fauteuil dentaire pour un montant de 15 000 € et qu’il est prévu que cet équipement puisse être utilisé pendant 10 ans avant d’être remplacé. L’amortissement annuel de ce fauteuil sera donc de :
15 000 € ÷ 10 ans = 1 500 € par an.
Cela signifie que, chaque année, le cabinet comptabilisera une charge d'amortissement de 1 500 € pour cet équipement. Ce montant viendra en déduction des revenus du cabinet, ce qui a pour effet de réduire l’imposition annuelle. Toutefois, cela ne représente pas une dépense réelle mais une charge comptable liée à la perte de valeur de l’équipement.
Optimiser l’amortissement des équipements permet d’avoir une gestion financière plus efficace, car :
Réduction de la pression fiscale : L’amortissement permet de diminuer le bénéfice imposable, réduisant ainsi les charges fiscales annuelles du cabinet. C’est un levier important pour améliorer la rentabilité nette.
Planification des investissements futurs : En ayant une vision claire des amortissements à venir, le dentiste peut anticiper les coûts liés au remplacement des équipements en fin de vie et ainsi mieux gérer ses finances sur le long terme.
Optimisation de l'utilisation des équipements : En planifiant l’amortissement, un dentiste peut s’assurer que les équipements sont utilisés à leur pleine capacité avant d’être remplacés, ce qui maximise leur rentabilité.
En appliquant ces méthodes, un dentiste peut mieux gérer l’amortissement de ses équipements spécifiques et ainsi améliorer la rentabilité globale de son cabinet. Cela permet de maximiser les avantages fiscaux, d’optimiser les coûts et de planifier efficacement les investissements nécessaires au bon fonctionnement du cabinet.
A retenir
Investir dans des équipements de qualité supérieure, qui nécessitent moins de maintenance et ont une durée de vie plus longue, permet d’optimiser l’amortissement.
Notre modèle de business plan pour cabinet dentaire inclut toutes les techniques que nous venons de mentionner, telles que l’optimisation du taux d'occupation du fauteuil dentaire, la gestion des créneaux horaires, la planification des soins et bien d'autres encore. Ces méthodes sont directement intégrées dans le modèle, ce qui en fait un outil indispensable pour tout entrepreneur souhaitant démarrer un cabinet dentaire et maximiser la rentabilité de son activité. Il fournit des lignes directrices précises et des outils pratiques qui permettent de prendre des décisions éclairées et d’assurer une gestion optimale du cabinet.
De manière plus générale, tous nos modèles de business plan sont conçus pour être facilement compréhensibles et accessibles à tous les entrepreneurs, quel que soit leur niveau d'expérience ou de compétence en gestion. Ils sont adaptés à chaque projet spécifique, en tenant compte des particularités du marché local, des objectifs de l'entrepreneur et des défis rencontrés. Ces modèles offrent une structure claire et détaillée, mais restent suffisamment flexibles pour s'ajuster à différentes situations, garantissant ainsi une approche personnalisée pour chaque créateur d'entreprise.
Nos modèles de business plan sont simples, accessibles et personnalisables, offrant des solutions pratiques pour chaque entrepreneur, quel que soit son projet.
Conclusion de cette fiche pratique
En conclusion, la rémunération d'un dentiste installé depuis plusieurs années dépend largement de l'optimisation de plusieurs facteurs clés : le chiffre d'affaires, la gestion des coûts d'exploitation, et l'efficacité des investissements. Un dentiste expérimenté peut améliorer considérablement ses revenus en affinant la productivité de son cabinet, en diversifiant ses prestations et en optimisant la gestion de ses ressources. Bien que la rentabilité puisse être influencée par des éléments externes, une planification continue, appuyée par des outils comme un business plan détaillé, reste essentielle pour maintenir et accroître la rémunération. En agissant sur ces leviers, un dentiste peut non seulement assurer la pérennité de son cabinet, mais aussi maximiser ses gains sur le long terme.
Pour continuer d'apprendre :
- Comment construire un business plan solide pour votre cabinet dentaire
- Rentabilité d’un centre dentaire : mythes et réalités
- Orthodontiste : combien peut-on gagner en libéral ?
- Combien gagne un prothésiste dentaire ?